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Dans la cour du poulailler,
Paon et dindon, tout en folie,
De rivaliser d'effets et d'excentricités,
Chacun, bien décidé à montrer,
Que c'était lui, le champion, toutes catégories,
De l'élégance et de la beauté!
Et tous les deux, de se pavaner,
Et de vouloir faire la volaille, s'extasier...
Mais nos poules, loin de succomber et d'admirer,
De passer sans même se retourner et regarder,
Trouvant beaucoup mieux leur coq
Qui, lui, ne se contentait pas de se montrer,
Mais gardait en plus, très bien, la bicoque,
Et se révélait, vraiment, au-dessus de tout,
Même s'il ne savait pas faire la roue!
Mieux vaut en effet, efficacité et sécurité,
Que forfanterie, vanité et futilité...
Froid dans mon âme
Il faisait froid dans mon âme,
Je l'ai réchauffée de poésie,
Il faisait froid dans mon âme,
J'en ai chassé les soucis,
L'ai bercée de rêveries
et m'y suis créé un jardin fleuri.
Il faisait froid dans mon âme
Je l'ai réchauffée de poésie,
Je l'ai remplie de magie et de féerie,
J'y ai construit mon nid
Et me suis fait un paradis
Avec des sources de Vie.
Le petit escargot qui ne voulait plus manger sa feuille de salade ..
Dagobert, le petit escargot, contrariait bien sa maman depuis quelques temps; en effet, il faisait un caprice: il ne voulait plus manger sa feuille de salade quotidienne!
- Non, je ne veux pas de salade.
- Mais, pourquoi Dagobert? C’est très bon de la salade! C'est un légume plein de vitamines qui fait grandir les petits escargots.
- Non, je n'en veux plus! Je veux des carottes! je veux devenir orange comme Limaçolle, la limace de la terrasse.
Son rêve était d'avoir cette couleur si lumineuse sur le corps!
Cure Fatale roman policier pour ADULTES
Le commissaire Pierre Mayle, bien connu de l'établissement thermal (où parfois il venait se faire masser quand il avait le dos coincé), avait, après quelques pérégrinations, atterri à Castelbec, le but qu'il s'était fixé avec sa femme, d'origine gersoise.
Elle retrouvait ainsi sa famille après de nombreuses années dans la région parisienne passées avec Pierre. Ce dernier aimait profondément cette région, la faconde de ses habitants, et, par-dessus tout ses paysages qui lui rappelaient la Toscane, sa gastronomie, sans oublier, bien sûr, cerise sur le gâteau, son Armagnac dont il usait parfois pour digérer un cassoulet ou un confit.
C'était un homme d'une quarantaine d'années, brun aux yeux noirs, au visage viril, avec une petite moustache à la David Niven qui venait souligner une lèvre supérieure bien ourlée, le nez droit, le menton volontaire. Vif, intelligent et surtout perspicace.
Il était renommé pour la rapidité avec laquelle il bouclait ses enquêtes. Malgré son allure sympathique, ce n'était pas un homme à s'en laisser conter:
il regardait bien ses interlocuteurs dans les yeux, de son regard perçant, essayant de sonder leurs pensées.
Il les impressionnait et en désarçonnait plus d'un, dans les interrogatoires...
Vers les estives
Là-bas, dans le val dormant,
Au réverbère de la belle étoile,
Le berger, de s’éveiller, d’abandonner sa toile,
Son rêve et de saluer l’orient.
Le ciel, d’étirer ses premières lueurs,
Les chiens, de s’ébrouer et d’aboyer,
Les troupeaux, de reprendre leur pas empressé,
L’alpage, d’attendre de toute sa hauteur.
Les clochettes, de leur allant, toutes guillerettes,
De sonner allègrement la fête,
Et, l’écho malin, de vite les précéder au loin,
Pour mieux les accueillir au bout du grand chemin.
Dans le creux de ma main
Dans le creux de ma main,
Je me suis créé un bouquet,
Tout de rêves éveillés,
En glanant sur les chemins.
Aux sentes des beaux matins,
D’amour, j’ai vivifié mon cœur,
L’ai bercé de chaleur et de douceur.
J’y ai recueilli les parfums
Du thym et du romarin,
Et me suis enivré de rêves lointains.
Dans le creux de ma main,
Je me suis bâti un bonheur de Vie,
Et mon âme, l’ai embaumée de jasmin.
Le coq et le citadin
Un coq plein de santé et de vitalité,
À l’air pur, vivait en toute sérénité
Dans sa campagne qu’il adorait,
Et avait coutume dès le petit matin,
De lancer son cri strident et altier,
Lui, toujours fier et plein d’entrain !
Arrivèrent sur ce fait, des citadins,
Et ces gens des villes, venus de si loin,
De ne pas trouver mieux d’ester
Contre ce trop sonore et mauvais voisin !
Cité à comparaître devant le tribunal des hommes
Accusé de perturber gravement, des bonnes gens, les sommes,
Notre coq dit gallinacé, de se voir hautement reproché,
De se livrer à son plaisir, pourtant pour lui, inné,
Et de lancer à tout va, dès le matin, et pour certains, bien trop tôt,
Son amour du jour et ses cocoricos !
À tout cela, le dit coq accusé,
À la Cour, de faire remarquer,
Que ces gens si pressés de s’en débarrasser,
Ce n’était quand même pas lui, foi de poulailler,
Qui était allé les chercher, là-bas, dans leur ville polluée,
Eux, toujours en plus, si souvent pressés d’y retourner !
D’abord condamné sur le champ, eh oui !, à être exécuté,
Pour grave trouble à l’ordre public, causé,
Notre coq, après appel, fut finalement relaxé,
Avec prière quand même de se modérer !
Verdict accueilli dans tous les poulaillers de Gaule, à la fois,
Par de vibrants et triomphants cocoricos de joie !
Gens des villes, apprenez que dans nos campagnes, ces bruits que vous ne supportez pas, ont toujours fait partie de la Vie !
La phrase et la ponctuation
Madame la phrase devant le désordre installé,
Suite à une utilisation toute fantaisiste de sa ponctuation,
A décidé de tout reprendre en mains et de faire la leçon.
Et tout son petit monde ,d’urgence, séance tenante de convoquer !
C’était en effet partout, laxisme, grand désordre et n’importe quoi,
Chacun faisant ce qu’il avait envie au mépris des règles et des lois.
Ainsi, le point ne savait plus où se poser, où se mettre,
Et de fait n’en faisait qu’à sa tête !
La virgule ne pensait qu’à jouer,
Se plaçait n’importe où et en riait !
Le point virgule se mélangeait avec les deux points,
Si bien qu’on ne comprenait plus rien !
Les points de suspension, on n’y faisait plus attention,
Au point de se demander si d’être ils avaient encore une raison !
Quant aux points d’exclamation et d’interrogation,
Ils étaient soumis au supplice du doute et de la question !
Les tirets devenaient invisibles ou se cachaient
Les guillemets et parenthèses faisaient la fête et s’égayaient !
Bref la pensée n’était plus structurée,
Ne savait plus où aller et quand souffler !
Ne parlons pas de l’accent circonflexe,
Qui d’existence, se faisait un complexe
Puisque certains hauts esprits avides de facilité,
Parlaient dans certains cas, ni plus ni moins, de le supprimer !
Finalement à force de pédagogie et d’énergie,
Mais sans être cependant hostile à toute poésie,
Madame la phrase après avoir reçu les avis,
De mettre les points sur les i,
Et de conclure la leçon en fermant son écritoire,
Sans oublier de mettre un gros point final au tableau noir !